Paris-Roubaix, tout savoir sur cette épreuve mythique

PARIS-roubaix-histoire

Le cyclisme est fait de ces courses qui entrent dans la légende. C’est le cas des courses à étapes bien entendu avec en premier lieu le Tour de France. Mais quand on pense aux courses d’un jour, Paris-Roubaix est sans doute l’épreuve la plus mythique du calendrier cycliste. Retour dans cet article sur cette légende vieille de presque 120 ans !

Historique de Paris-Roubaix

paris roubaiX 1896

La course est née au 19ème siècle. Et oui, rien que de dire ça vous allez certainement voir les yeux de vos enfants s’écarquiller. La course fut créée suite à la volonté de Théodore Vienne et Maurice Perez de faire arriver une course cycliste dans le nouveau vélodrome de Roubaix. Vélodrome que Vienne et Perez venaient de construire. Les deux industriels reçoivent le soutient du magazine de l’époque, le magazine vélo, qui s’occupera alors de l’organisation.
La première édition de Paris-Roubaix a donc lieu en 1896 avec seulement 51 participants, dont 6 coureurs amateurs ! C’est un allemand, Josef Fischer qui remporte cette première édition longue de 280 km. La course va alors traverser le 20ème siècle. Et, même si les deux guerres mondiales marquent son interruption, elle perdure et continue de croitre d’année en année.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la course va tout de même avoir lieu. En effet à partir de 1943 le magazine l’Auto obtient l’autorisation de réorganiser Paris-Roubaix ! La compétition se déroule donc quasiment normalement dans une France occupée. À la Libération, le journal est interdit, décision prise en sanction d’une collaboration avec l’occupant. Il est alors remplacé par le journal L’Équipe, seul quotidien sportif national en France.

Une course incontournable remportée par les plus grands

La légende de Paris-Roubaix s’est forgée au fil des années et des images de ces sportifs couverts de boue. Le surnom de l’enfer du nord n’est pas galvaudé tant cette course laisse des traces et demande un dépassement de soi extrême. Après la guerre, la coeurse est marquée par “l’ère des seigneurs“. Jusqu’en 1980, elle va en effet être remporté par tous les plus grands champions de l’époque. Coppi, Bobet, Merckx, Moser ou encore Hinault ont tous contribué à forger la légende de la course.

paris roubaix bernard hinault

Mieux encore, la course a largement contribué à l’émergence du cyclisme professionnel tel qu’on le connait actuellement. C’est en effet à la fin des années 60 qui marque le début des diffusions télévisuelles que la course va commencer à attirer des marques privées. Ces marques, bien souvent en dehors du domaine du sport, vont apporter de l’argent permettant aux équipes et au monde du cyclisme de se structurer encore davantage.

Bernard Hinault est le symbole du caractère incontournable de cette course. En effet, le plus grand cycliste du début 1980 détestait cette course. Il en disait “c’est une connerie ! “. Oui, mais voilà, la course est un passage incontournable. Et Hinault lui-même remporta donc l’édition 1981 avec le maillot arc-en-ciel de champion du monde sur ses épaules.

Les pavés, le cœur de la légende

Si la course est réputée pour ses secteurs pavés, cela n’a pas toujours été ainsi. En effet, jusqu’en 1955 la course ne possède que peu de secteurs pavés. Les arrivées en sprint massif sont alors bien trop nombreuses et les organisateurs se doivent d’agir pour donner plus de panache à la course. C’est alors que les pavés sont introduits plus régulièrement et le parcours modifié en profondeur.  Mieux encore, Paris-Roubaix contribue à rénover des secteurs pavés jusque là enfouis ou oubliés. Certains tronçons jusqu’alors quasiment perdus ou enterrés sont donc rénovés. Paris-Roubaix sauveteur du patrimoine voilà ce que la course est devenue.

trouée d'arenberg

La Trouée d’Arenberg est sans doute le secteur le plus légendaire de la course. Elle mesure 2400 mètres de long et est proposée sur le parcours de la course depuis 1968. C’était à l’origine une petite route de mine érigée sous Napoléon 1er. La route a subi une restauration au début des années 2000 pour continuer à être empruntée par les coureurs. Une expression bien célèbre a été inspirée par la Troué : « On ne gagne pas Paris-Roubaix à Arenberg, mais on peut le perdre. ». Certaines portions sont rénovées chaque année, car les fans aiment emporter avec eux un petit pavé après la course. Une association a donc été spécifiquement créée pour aider au maintien des sections pavés en bon état.

Une édition 2021 dans la légende

L’édition 2021 restera à coup sûr dans la légende. Pluie, vent, et rebondissements ont été au programme de la course. Le peloton a également subi de nombreuses chutes rendant la course incertaine jusqu’au bout. Au finish, c’est Sonny Colbrelli qui s’est imposé. Déjà très à l’aise quelques semaines plus tôt lors des championnats du monde, il confirme ainsi sa bonne forme de fin de saison. Pour marquer cette édition, 2021 Communauté d’ Agglomération de La Porte du Hainaut a réalisé des casquettes vélo personnalisées aux couleurs de la course ! 

Une victoire que n’a pas manqué de commenter Julian Alaphilippe. Le champion du monde français révèle en effet qu’il souhaite inscrire la course pour son programme 2022/2023 et ainsi se mesurer aux spécialistes de la course sur pavés.