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Organiser un triathlon n’est pas une mince affaire. En plus de la sécurité, de l’administratif, de la mobilisation des bénévoles, il faut assurer une expérience inoubliable à chaque participant. Organiser un événement de ce type peut donc sembler long et fastidieux.


Brice PIVETEAU organisateur du Triathlon Sud Vendée et speaker de nombreux triathlons à travers la France, vous livre ici ses conseils pour faire de votre épreuve un moment d’exception. 

Bonjour Brice, peux-tu te présenter rapidement à nos lecteurs ? 

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Je m’appelle Brice Piveteau, j’ai 39 ans. Je suis l’organisateur du triathlon Sud Vendée depuis près de 15 ans maintenant. J’ai également une casquette au sein de la Fédération Française de Triathlon. Je suis, en effet, élu au conseil d’administration et je suis également chargé de mission communication auprès du président et du CA afin de mener la stratégie et le plan de communication durant le mandat.

Vous pouvez également me croiser sur quelques épreuves nationales ou régionales, car je suis commentateur avec mon ami Steve DEFOOR.

Tu organises depuis maintenant de nombreuses années le Triathlon Sud Vendée, raconte-nous la première édition, la genèse de cette course ? 

Tout a commencé en 2006 à l’Aiguillon sur Mer avec l’organisation des championnats de France UNSS de triathlon. Tout le monde ici découvre le triathlon. Les élus, les associations et plus largement les habitants de l’Aiguillon. 

L’histoire d’amour commence instantanément entre ces acteurs, souvent jeunes. La synergie se crée tout de suite.

Dès 2007, nous sommes sollicités par le comité départemental pour organiser une première épreuve sous l’égide le la FFTRI et par l’intermédiaire du comité de Vendée de triathlon. La mayonnaise continue alors de prendre. En 2008, je deviens président du club le plus local à l’époque, le Luçon-Mareuil, devenu depuis Luçon-Aiguillon-Vendée-Triathlon. Pendant 4 ans, jusqu’en 2012, nous organisons le triathlon de manière associative à travers le club avec notamment en 2011 les championnats de France jeunes de triathlon. C’est alors pour nous la première épreuve nationale que nous organisons ! 

En 2012, avec un collectif aiguillonnais, nous créons une association qui s’appelle Synergie Evénements. Cette association a pour but d’être l’organisatrice des événements sportifs, et notamment les triathlons, sur la commune de l’Aiguillon sur mer. 

Nous avons, depuis, organisé plusieurs événements nationaux, dont la coupe de France durant plusieurs années, mais également des aquathlons, des triathlons de nuit etc, etc. 

Il est important de signaler que cette association est aidée par un vivier important de bénévoles, mais également par d’autres associations locales qui nous filent des coups de main et bien entendu par des partenaires, nombreux chaque année. 

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Si je veux organiser un triathlon, par où je commence ? Quelles sont pour toi les grandes étapes pour organiser un triathlon, par où commencer ?

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Avant, il fallait obligatoirement être sous l’égide d’un club. Mais, depuis 2012, un décret permet aux associations loi 1901 de créer leurs propres manifestations sportives à partir du moment où elles ont l’aval de la fédération nationale auquel le sport est rattaché. C’est le cas pour Synergie Evénement que j’ai cité précédemment. Depuis 2012, nous répondons à l’ensemble des critères de la FFTRI, notamment financier, s’il y a des labels. Mais aussi en termes d’assurance auprès de la fédération ou auprès d’assurances privées pour assurer l’événement. Ça, c’est vraiment la partie réglementaire.

C’est pour moi l’essentiel de l’organisation, répondre au cahier des charges FFTRI et travailler main dans la main avec la fédération. Le reste de l’organisation, c’est de la logistique, de la communication, de l’expérience athlète et de la recherche de financements… 

De plus en plus de triathlons s’organisent en France, qu’est ce qui fait selon toi la différence entre un beau triathlon et un très beau triathlon ? 

C’est un peu comme l’histoire du bon et du mauvais chasseur ! (rire). Non plus sérieusement on peut déjà distinguer 2 catégories.

  1. Les triathlons organisés par les clubs d’un côté. C’est pour eux une activité annexe de leur activité principale qui est la vie du club au sens propre (compétitions, entraînements, etc…).
  2. Les structures dédiées à l’organisation d’un ou plusieurs triathlons de l’autre. Ca se voit très bien quand par exemple la FFTRI monte sa société qui s’appelle TEV (Triathlon Evénement) pour l’organisation du triathlon de Paris.

Concrètement difficile de faire un jugement de valeur, d’ailleurs ça dépend aussi de ce que recherche l’athlète. Certains préféreront les petits triathlons locaux et familiaux organisés par les clubs. D’autres prendront plus de plaisir sur les grandes épreuves comme le Triathlon de Paris, de la Baule ou de l’Aiguillon. 

Financer un triathlon n’est pas toujours simple, comment se passe la recherche de partenaires ? Quel est l’intérêt pour un acteur public ou privé d’aider à l’organiser ces événements ?

La recherche de partenariat, c’est le nerf de la guerre ! Le budget d’une manifestation peut se découper en 3 parties :

  1. La recette des compétiteurs, c’est-à-dire la recette des inscriptions.
  2. Les partenariats privés.
  3. Les partenariats publics.

A partir du moment où le dossier est béton et qu’on arrive à convaincre les élus de la pertinence d’un événement sportif au sein de leur territoire et notamment afin de promouvoir ce territoire (économique, touristique). On a alors une adhésion plus forte et donc des subventions locales plus importantes. Si les élus nous suivent, c’est alors aussi plus facile d’aller solliciter des partenaires privés. 

Pour toi quelles sont les raisons qui poussent les athlètes à revenir d’année en année sur un triathlon ? 

aiguillonHonnêtement, je ne sais pas. Je pense que l’on peut imaginer qu’il y a certains repères comme la date notamment pour les triathlètes qui pratiquent leur activité de manière assez intense. Ça leur permet de se projeter, de fixer le calendrier de l’athlète en avance. Comme ça, il peut se dire « Ok cool Paris début Juillet, l’Aiguillon fin septembre, la Baule mi-septembre… ». Ces grandes dates, ces grands événements, ça permet de valider un petit peu le circuit de l’année.

Après, il y a évidemment la notoriété et le confort d’une marque qui a fait ses preuves.

Pour notre triathlon de l’Aiguillon sur mer, je pense qu’il y a aussi d’autres facteurs. C’est un rendez-vous incontournable de fin de saison. On propose aussi des épreuves pour tout le monde, du plus jeune au plus aguerri. Il y a aussi une notion de confort d’accueil. On est à côté de la plage, à proximité des restaurants et des hébergements. Ça fait un peu mini vacances en famille avec été indien, dans une petite ville balnéaire ! C’est un prétexte touristique qui profite aussi à la station et donc à l’économie locale.

Un petit mot sur la prochaine édition du triathlon Sud Vendée ? Quel est le programme ? 

triathlon sud vendee 2021

Tout d’abord, je souhaite dire combien nous sommes frustrés d’avoir dû annuler l’édition 2020 ! Je tiens à souligner que malgré un degré d’incertitude encore élevé à l’heure où je vous parle(début mars NDLR), et même si on suppose que la situation sera bien meilleure en septembre, je trouve que les athlètes sont particulièrement patients et compréhensifs. 

Sachez que même s’il reste une pointe de mystère, notre détermination à accueillir tout le monde dans les meilleures conditions est intacte. 

Donc en 2021, on va retrouver le standard assez identique à 2018 et 2019. Le samedi, ce sera donc le moment du triathlon longue distance. Le dimanche sera consacré à différentes épreuves pour les jeunes, en relais…

Le triathlon Sud Vendée c’est un des parcours les plus rapide de France, car nous avons un dénivelé très faible sur le littoral ! Un seul ennemi pour les athlètes, le vent. Il faudra l’apprivoiser et savoir jouer avec lui. Un beau site de départ avec la natation dans le plan d’eau, des routes totalement fermées. Et surtout la possibilité de découvrir le littoral sud vendéen et la belle commune de la Faute sur mer.

Ouverture des inscriptions dès le 10 avril prochain.